Au Guatemala, les Mayas comptent pour plus de la moitié des 17 millions d’habitants du pays. Ils sont répartis dans 21 communautés, chacune ayant ses coutumes, sa langue et ses habits. Tous partagent une même spiritualité basée sur le culte des ancêtres et une culture imprégnée d’une relation fusionnelle avec la nature. Leur connaissance approfondie des plantes et de la médecine traditionnelle de même que leurs compétences en agriculture durable sont d’ailleurs reconnues par les Nations unies. Selon l’organisme, les pratiques des Mayas font partie des huit systèmes alimentaires indigènes aptes à freiner les effets des changements climatiques.

Les Mayas tentent de faire revivre leur culture ancestrale. Et ce sont les femmes qui mènent l’offensive. Portrait d’un mouvement d’affirmation d’un peuple qui, malgré les embûches, commence à porter ses fruits.

Les Mayas ont été convertis au christianisme et forcés d’apprendre l’espagnol. Leurs textes anciens ont été brûlés, leur culture et leur religion, anéanties. L’ajq’ij de 36 ans, à l’instar d’autres Autochtones, s’efforce de se reconnecter à sa culture ancestrale. Le pays a beau avoir déclaré son indépendance de l’Espagne il y a 200 ans, le pouvoir politique et économique reste entre les mains des familles de descendance européenne et de celles des ladinos, population métisse hispanophone.